- A la suite de l’installation du Bourgmestre de Minembwe, commune rurale frauduleuse ajoutée par Matata Ponyo parmi quelques deux cents communes rurales créées en 2013, mais jamais installées, lundi 19/10/2020, l’inamovible Ministre de la Décentralisation, Azarias Ruberwa, a été entendu par l’Assemblée Nationale , majoritairement FCC comme lui, qui, ce faisant, veut se dédouaner devant l’opinion congolaise, sans que cela conduise à quoi que ce soit de significatif.
- Lorsqu’on écoute RFI sur cette question, on comprend que la RFI n’est pas un organe de presse qui informe objectivement, mais un organe de presse qui veut faire passer chez ses auditeurs ses prises de position arrêtées selon l’orientation de la politique française.
- Le Président de la R.D Congo, qui installe une Commission d’enquête sur cette question, devrait être conscient qu’il a deux défis majeurs à relever :
3.1. Sur cette question qui a duré depuis pratiquement les années 1930, il ne s’agira pas de décider selon des à-priori ou selon des émotions, mais de décider courageusement selon les données de l’histoire, même s’il faut que des gens à qui on avait accordé le statut de réfugié à l’Est doivent finalement regagner leur Rwanda Natal avec leur bétail pour que la paix règne à l’Est du pays qu’ils ont transformé en « ventre mou » de la République. Les enjeux sont trop importants pour qu’on s’amuse à les passer au compte pertes et profits :
=> dix millions de congolais tués, attestés par Jacques Chirac, William Lace Swing et différents rapports des experts des Nations-Unies ;
=> batailles entre Rwandais et Ougandais le 20/06/2000 à Kisangani se disputant les richesses du Congo ;
=> crimes économiques incroyables.
3.2. Le deuxième défi est que la plateforme pétrolière maritime congolaise, de 200 km² de superficie, cédée à l’Angola par le nommé Joseph Kabila pour son maintien au Pouvoir, devrait revenir à la RDC. On ne devrait pas se contenter de dire à l’Angola : « Exploitons ensemble ». Sinon, les futures générations congolaises oublieront tout ce qu’aura fait le Président Fatshi pour lui reprocher ces deux points qui continueront à agiter le pays.[yotuwp type= »videos » id= »uFGf4Y670nc,dBdpYOp-dBU,AaaT1SyGa2Y,eD5v0rKXwbQ,Mm45Ak8lL50″ ]
- Quant à nos frères de l’Est, on sait qu’il y a eu des mariages entre eux et les Rwandais, qu’ils soient Tutsi ou Hutu ; comme il y en a eu au Rwanda entre Tutsi et Hutu, le professeur Nyabirungu, l’agitateur de l’opinion en R.D Congo, étant le résultat rwandais de ces mariages communautaires en étant de père Hutu et de mère Tutsi. Leurs témoignages émotifs contraires à la vérité historique rendraient un très mauvais service à la R.D Congo.
- Quant à la Commission d’enquête elle-même :
5.1. La falsification de l’histoire par les usurpateurs de la nationalité congolaise a échoué devant l’affirmation belge selon laquelle en 1885, dans l’Etat Indépendant du Congo, il n’y avait ni Hutu ni Tutsi comme entités ethniques à l’intérieur des frontières du Congo. C’est donc après 1919, lorsque la Conférence de Versailles confia à la Belgique le protectorat du Rwanda et du Burundi au détriment de l’Allemagne que des infiltrations rwandaises commencèrent à devenir réalité au Congo Belge.
5.2. La Commission d’enquête ne peut pas ignorer les sources d’information détenues par Honoré Ngbanda. Elle ne peut ignorer Kwebe Kimpele qui vit en Belgique où il a, le 26/09/2020, tenu un point de presse plein d’enseignements utiles sur le dossier intitulé «Neuf arguments majeurs qui vident et invalident la notion de Tutsi congolais». La Commission ne peut pas non plus ignorer Marcelin Cikwanine ni d’autres personnages comme Patrick Cocriamont, député (honoraire ?) de la Couronne belge, ni des historiens qualifiés, ni le Président du Conseil d’Etat Monsieur Félix Vundwawe Te Pemako, ni Freddy Mulumba politologue.
5.3. Elle ne peut non plus oublier que c’est vers 1971, à la suite des pressions de Barthélémy Bisengimana, ancien Président des étudiants rwandais en 1962 à l’Université Lovanium, devenu en 1969, Directeur de Cabinet du Président Mobutu, sur ce dernier que celui-ci avait accordé la nationalité congolaise aux réfugiés rwandais en RDC. C’est ainsi que ces derniers ont été collectivement naturalisés congolais, en violation de la loi en la matière. Et alors commencèrent pour eux des carrières politiques, si bien qu’aujourd’hui, leurs quotas politique et militaire sont en inadéquation avec leur nombre. Il nous revient qu’aucune ethnie congolaise n’affiche autant d’officiers militaires que la prétendue ethnie Banyamulenge au sein des FARDC et la PNC.
5.4. La Commission ne devrait pas non plus oublier que si on devait aujourd’hui passer la question Banyamulenge au référendum, ces réfugiés devraient être accompagnés au Rwanda. Nous estimons qu’imposer à un peuple des solutions qui ne sont pas les siennes constitue pour des politiciens un exutoire sans lendemain.5.5. Le prix le plus fort a été payé par ceux qui ont lutté pour élucider le phénomène « Banyamulenge » :
5.5.1. Où sont Mgr Emmanuel Kataliko et Mgr Christophe Munzihirua ?
5.5.2. Où est le journaliste Ndjate aujourd’hui ?
5.5.3. Où sont les généraux Mbuza Mabe, Bahuma et Mamadou Ndala ?
5.5.4. Pourquoi John Tshibangu, Colonel ou Major, qui avait encerclé le CNDP et devait y mettre fin fut-il révolté et mis en prison ?
5.5.5. Pourquoi l’empressement à amnistier les criminels du M23 en passant au compte des pertes et profits les crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont les 400.000 femmes violées et parfois sexuellement mutilées ?
5.5.6. Pourquoi deux poids, deux mesures : d’un côté, exiger la mise en œuvre du Rapport Mapping et d’autre part, plaider pour des gens dont la présence sur le sol congolais a pour finalité de hâter la balkanisation de la R.D Congo ?
5.5.7. Comment expliquer qu’il y ait même aujourd’hui un Tutsi se disant rwandais travaillant dans les Bureaux de la Présidence de la République ? Quel est son véritable rôle ? Comment s’est-il retrouvé là ?
5.5.8. Puisqu’il est établi qu’un Rwandais ne renonce jamais à sa nationalité, comment croire un seul instant que les soi-disant Banyamulenge prennent la nationalité congolaise, sans agenda caché ? Qu’on se rappelle le cas du soi-disant député « Congolais » que le Rwanda avait réclamé comme son sujet et qui devait des comptes à une Banque rwandaise ! Il s’est avéré qu’il était rwandais et a été repris par la justice de son pays. On croirait rêver ou se trouver dans un cirque. Qu’on se rappelle le rôle joué par des filles rwandaises auprès de nos hommes politiques dans les décennies 1970-1990 : rôle d’espionnes. Un de nos dirigeants de l’époque peut se souvenir de l’infirmière Nzanana !
5.5.9. Nous sommes devant le cas Sayiba, dit sujet tanzanien, Directeur Général de l’Ogefrem dont l’actuelle interpellation en RDC serait liée au décès en Tanzanie de Madame Tunda, sœur de Tunda ya Kasende et représentante de l’Ogefrem en Tanzanie. C’est ainsi que le Rwanda continue de nous ridiculiser en disant de nous que nous sommes des « M.W», ce qui signifie :
B = Beer = que nous sommes de vulgaires ivrognes, sans intelligence et incapables de défendre la R.D. Congo ;
M = Money = que nous sommes, quel que soit notre niveau, corruptibles. En effet, le FCC est plein d’intellectuels, qui ne voient que l’argent et l’honneur et qui piétinent les intérêts de leur pays !
W = Woman = qu’après l’ivresse et la corruption nous imposées par nos corrupteurs rwandais et d’Occident, nous voilà la proie des espionnes rwandaises qu’ils mettent au-devant de nous et à qui nous livrons les secrets du Congo :
=> Mobutu tomba dans ce piège en mettant Bisengimana Directeur de son cabinet et en accordant la nationalité congolaise collective aux réfugiés rwandais ;
=> Mzee Laurent Kabila tomba dans ce piège en nous amenant un certain Hippolyte Kanambe qui a pris sa fortune et attenté à la vie de certains de ses enfants pour qu’ils ne réclament aucun héritage ! Mzee avait refusé de renvoyer ceux que l’Occident avait armé pour venir l’installer au Pouvoir alors que le Patriarche Etienne Tshisekedi insistait pour recenser ces gens, les rémunérer et les accompagner chez eux !
=> Le FCC aujourd’hui couvre les mêmes usurpateurs de la nationalité congolaise ! Pourquoi s’amuser avec la vie des congolais en s’alignant derrière certaines chancelleries qui ont leurs intérêts étrangers à ceux du Congo et des Congolais.
=> Nicolas Sarkozi était venu de France pour raconter à des Nègres congolais du Parlement qu’ils devaient partager leurs ressources naturelles avec le Rwanda !
=> Dans son livre, « Les Brasiers d’Afrique » en octobre 2010, un certain Aldo Ajello disait la même chose que Sarkozi et ajoutait même que le Kivu n’était que le prolongement du Rwanda et non l’inverse ; que la démographie du Rwanda étant galopante, il fallait que le Congo leur cède le Kivu. Quand est-ce que la France ou l’Espagne cèderont à Malte qui compte 1.300 habitants/ha, une partie de leurs terres ?
5.5.10. Au Rwanda qui nous a demandé l’exploitation commune de la plaine de la Ruzizi, nous avons tout de suite dit « Oui », alors que ceux qui entourent le Chef de l’Etat ne semblent voir que les relations d’Etat à Etat sans connaître l’âme rwandaise profonde et les relations tumultueuses entre le Congo et le Rwanda depuis des décennies.
Le 20/04/2020, les Tutsi avaient écrit à la Communauté internationale pour se présenter comme une minorité martyrisée en R.D Congo. Ils oublient les crimes du CNDP et du M23 rapidement amnistié par un Parlement Congolais, « dindon de la farce », Kabila se cachant derrière la décision du soi-disant parlement.
L’installation du Bourgmestre de Minembwe semble avoir été un test pour dire à la même Communauté internationale qu’on ne les aime pas en RDC et obtenir ainsi un référendum d’autodétermination, donc la balkanisation du Congo.
Dans sa conférence de presse après cette installation, Ruberwa dit que sa communauté a perdu plus de 150.000 têtes de bovins. Et les 400.000 femmes sexuellement mutilées ! Et les dix millions des Congolais massacrés par les Rwandais. Et les crimes économiques et de sang du CNDP et du m23 ? Et aujourd’hui la saga de Makanika, Colonel rwandais Munyamulenge déserteur des FARDC, qui sème la terreur et la mort autour de Minembwe ? de quels appuis militaires et financiers jouit-il ? Allons donc, soyons sérieux pour une fois !!
Et lui-même Ruberwa, James Kabarebe le confirme rwandais.
Bosco Taganda, la presse internationale le dit congolais alors qu’on sait pertinemment qu’il est rwandais. De même Nkunda Batware. Et Taganda lui-même a confirmé devant la CPI être rwandais. On veut imposer aux Congolais un peuple qui n’est pas du Congo, infantiliser ce pays et son peuple à travers l’infantilisation de ses dirigeants. Jusqu’à quand ?
Après l’installation du Bourgmestre Tutsi de Minembwe, un pasteur évangélique rwandais Tutsi prêchant au Japon, a affirmé que le monde verra ce que va devenir Minembwe dans les années qui viennent : une des régions les plus belles au monde et les Congolais vont l’envier. Ce qui veut dire qu’après avoir échoué à avoir Bunyakiri, Kanyabaonga et Kasha, Minembwe devient le coin à partir duquel ils espèrent demander à la Communauté internationale un référendum d’autodétermination comme le Sahara occidental vis-à-vis du Maroc, au nom du principe pour chaque peuple de s’autodéterminer lui-même. Et ainsi, balkaniser le Congo.
En réponse au Président de la République qui a récemment déclaré à Sake vouloir aller habiter à Goma pour mettre fin à l’insécurité à l’Est, un colonel rwandais a répondu que pour les soldats rwandais, sans guerre de l’Est, leur armée resterait au chômage. Chose que le Rwanda ne peut accepter. Et dire que Vincent Karega a récemment renié le massacre de l’Est dans un silence de mort des Autorités Congolaises. Que voulons-nous enfin ?
Dans les années 1930, une première tentative de balkanisation à l’initiative de l’Administration coloniale belge, avait échoué. Elle était prise en faveur des Tutsi rwandais. L’honorable Mende Omalanga doit en savoir quelque chose, lui qui avait participé à la rédaction d’un livre là-dessus.
Conclusion :
Ce dossier rwandais, comme celui des Mbororo, doit être examiné avec le sérieux voulu et dans tous ses aspects, et des décisions courageuses prises sans états d’âme, « le salut du peuple étant la loi suprême ».
Par la rédaction
MWAKA MATADI
22/10/2020
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