L’homme tiré de la terre était-il noir ou blanc ?

Les personnes noires dans la Bible.

Permettez-moi de vous poser une question directe sans détour. Quelle image vous vient à l’esprit lorsque vous évoquez les personnages de la Bible ? Je parie que la plupart d’entre vous, si vous êtes sincères, imaginent des personnes avec la peau claire et les yeux bleus, comme en Europe.

Maintenant vient la question à un million de dollars. D’où vient cette image ?

Il est indéniable que des œuvres picturales de la Renaissance, des productions cinématographiques hollywoodiennes, ainsi que de modestes illustrations religieuses provenant du catéchisme ont contribué à une construction culturelle qui, durant des siècles, a déformé, manipulé et, de manière manifeste, altéré la vérité historique et biblique.

Depuis plus de 30 ans, j’ai consacré ma vie à enquêter sur ce qu’on nous a caché. J’ai voyagé en Terre Sainte. J’ai parlé avec des archéologues, des théologiens, des historiens. J’ai consulté des documents anciens. J’ai étudié la génétique, la géographie, et l’anthropologie.

La vérité sur les personnes noires dans la Bible n’est pas un détail mineur. Le plus préoccupant est que cette vérité a été systématiquement dissimulée, négligée, et omise des ouvrages, des discours religieux, ainsi que des enseignements doctrinaux. Pourquoi, pendant longtemps, a-t-on montré une version modifiée de la Bible alors que la réalité géographique, historique et scientifique est différente ?

La réponse est inconfortable mais nécessaire parce que reconnaître la vérité aurait remis en cause des siècles d’oppression, d’esclavage et de racisme institutionnalisé. Il est plus facile d’asservir un peuple qui a perdu son héritage spirituel, et qui est convaincu qu’il n’apparaît même pas dans le livre sacré.

Mais je suis ici pour vous révéler neuf faits percutants, neuf vérités documentées qui changeront à jamais votre façon de lire la Bible. Mais la vérité, même inconfortable, vaut mieux qu’un mensonge réconfortant.

Il s’agit de reconnaître que le plan de Dieu a toujours dès le début inclus toutes les nations, toutes les races, tous les peuples et que prétendre que la Bible est un livre exclusivement blanc ou européen n’est pas seulement historiquement faux, mais théologiquement dangereux.

Le corps du Christ, comme le dit Paul, est formé de juifs et de gentils, d’esclaves et d’hommes libres, d’hommes et de femmes. Et j’ajouterai de blanc, de noir, d’asiatiques, d’autochtone, de chaque tribu, langue et nation.

Le livre de la Genèse, chapitre 2, verset 7 dit : « Alors, le Seigneur Dieu forma l’homme de la poussière de la terre et souffla dans ses narines un souffle de vie. Et l’homme devint un être vivant de la poussière de la terre. » Voilà la clé.

On nous a montré des peintures de la Renaissance où Adam apparaît avec la peau couleur porcelaine, parfois blond au trait nordique. Quelqu’un a-t-il déjà vu de la poussière blanche en Mésopotamie ? Quelqu’un a-t-il jamais parcouru les terres où se trouvait supposément le jardin d’Eden et y a-t-il trouvé une terre couleur porcelaine ?

J’étais dans la région autrefois connue comme la Mésopotamie, entre le tigre et l’Euphrate où de nombreux érudits situent l’Eden biblique. J’ai pris une poignée de terre dans mes mains. Elle était de couleur brun rougeâtre, riche en minéraux. Exactement le type de sol fertile qui produit la vie. Et j’ai pensé, si Dieu a formé Adam de la poussière de cette terre, alors Adam n’était pas blanc, il ne pouvait pas l’être. La matière première même dont il fut formé était sombre

La génétique moderne avec les études de l’ADN mitochondriale et du chromosome Y a retracé l’origine de l’humanité en Afrique. Ce n’est ni une théorie du complot, ni un afro centrisme militant.

Les premiers humains étaient africains et avec la nécessité de protéger la peau de l’ultraviolet, sous le soleil implacable du continent, c’est la couleur de peau noire forte en mélanine qui prédominait. Et voici quelque chose de fascinant, selon certains linguistes et experts des langues sémitiques, le nom même d’Adam en hébreu signifie rouge ou terre rouge.

Adamah signifie terre en hébreu. Et Adam (Edom) signifie rouge. Voyez-vous la connexion ? Le premier homme fut littéralement appelé l’homme de la terre ou l’homme rouge en référence à la couleur de la terre dont il fut formé.

Dans Genèse 2: 10 – 14, la Bible nous donne des indices géographiques très précis sur l’emplacement d’Eden. Elle mentionne quatre fleuves : Le Pischon qui entourait tout le pays d’Havila, le Guihon qui entourait tout le pays de Cush, le tigre et l’Euphrate.

Dans certaines traductions Cush est le nom biblique de l’Éthiopie. Havila est généralement associé à la péninsule arabique ou au nord-est de l’Afrique. Le jardin d’Eden qui est l’endroit où l’humanité a commencé, a des connexions directes avec l’Afrique. L’une des terres mentionnées en lien direct avec l’Eden, c’est l’Éthiopie.

Puis vient Moïse, né de parents hébreux, mais élevés comme prince égyptien, et instruit dans toute la sagesse des Égyptiens. Moïse parlait l’Égyptien, s’habillait et pensait en Égyptien pendant les 40 premières années de sa vie. Dieu l’appelle depuis le buisson ardent à affronter Pharaon parce que l’Afrique n’est pas un décor secondaire.

C’est la scène principale de l’un des événements les plus importants de toute la Bible. Et puis vint la femme éthiopienne que Moïse a pris comme épouse.

Nombre 12 Marie et Aaron parlèrent contre Moïse car il avait pris une femme noire.

Et ce qui se passe ensuite est extraordinaire.

Comme châtiment pour leur préjugé raciste, si l’on veut l’appeler ainsi ; Marie était couverte de la lèpre de sorte que sa peau devient blanche comme la neige. Songez à l’ironie dévastatrice.

Ici la couleur que nous associons à la pureté, à l’innocence devient la couleur de la malédiction et du jugement divin. Ce passage à lui seul devrait suffire à détruire toute idée que Dieu favoriserait une race plutôt qu’une autre. Dieu lui-même, dans sa souveraineté défend le mariage interracial, si on peut le dire ainsi. Encore qu’on ne sait pas si les Israélites étaient blancs.

D’où venait exactement la reine de Sabbat ? La plupart des scientifiques s’accordent à placer son royaume au sud de la péninsule arabique, sans doute l’actuelle Yémen ou en Éthiopie. La tradition éthiopienne affirme que la reine de Sabbat qu’elle appelle Makeda était éthiopienne et qu’elle eut un fils nommé Ménélique avec Salomon.

La Bible ne confirme pas explicitement cette histoire de leurs fils, mais elle confirme ceci : « La reine de Sabbat était une souveraine noire, puissante, et intelligente, qui mérita l’attention et le respect du roi le plus sage d’Israël. »

Jésus lui-même y fait référence dans Matthieu 12:42 l’appelant la reine du Midi, qui vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon. Jésus, en tant que réfugié, trouve la sécurité en Afrique.

Joseph reçoit en songe l’avertissement d’un ange qu’Hérode cherche à tuer l’enfant Jésus. L’ange lui dit : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, fuis en Égypte et restez-y jusqu’à ce que je te parle. Car Hérode cherchera l’enfant pour le faire périr. »

Matthieu explique que cela accomplit la prophétie d’Osé 11:1. D’Égypte, j’ai appelé mon fils. Dieu répétait le thème de l’Exode avec Jésus. Tout comme Israël fut préservé en Égypte avant d’en être appelé, Jésus est préservé en Égypte avant de commencer son ministère.

Jésus pourrait avoir passé deux ou trois ans en Égypte pendant les premières années formatrices de sa vie. Il aurait appris quelques mots et observés les coutumes.

Jésus est conduit sur le Golgotha pour être crucifié. Étant faible et battu, Il peut à peine porter la croix. Les soldats romains réquisitionnent un homme pour la porter à sa place. Qui est cet homme, Simon de Sirène ? Sirène se trouvait en Afrique du Nord, dans l’actuelle Libye. Donc, Simon était africain, et il reçut l’immense honneur, le privilège sacré de porter la croix du Christ au moment le plus important de toute l’histoire humaine.

Parmi tous les hommes présents à Jérusalem ce jour-là, Dieu a choisi un homme noir pour aider son fils à porter l’instrument de notre salut. Je ne crois pas au hasard quand il s’agit des plans de Dieu. Je crois que c’était un signe clair que les africains ont été intimement impliquées dans le plan rédempteur de Dieu.

L’Évangile de Marc nous donne des détails sur Simon. Il était le père d’Alexandre et de Rufus, des noms probablement connus dans la communauté chrétienne primitive. Dans l’épitre aux Romains, Paul salut quelqu’un nommé Rufus et sa mère. Beaucoup d’érudits pensent qu’il s’agit du même Rufus, fils de Simon de Sirène.

Si tel est le cas, un homme africain n’a pas seulement porté la croix du Christ, sa famille est devenue un acteur fondamental de l’expansion du christianisme. La famille de Simon devint un élément actif de l’Église primitive.

Les Actes des Apôtres, chapitre 8 verset 26 à 40, est l’une de mes histoires préférées de tout le Nouveau Testament parce qu’elle est si claire, si directe qu’on ne peut ni la tordre ni la mal interpréter. Philippe, l’un des diacres, est conduit par le Saint-Esprit sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza. Il y rencontre un homme, eunuque éthiopien fonctionnaire de Candace, reine d’Éthiopie. Cet homme avait la charge de tout le trésor de la reine.

Quand Philippe s’approche de lui, il lisait le passage sur le serviteur souffrant dans le livre du prophète Ésaïe, le chapitre 53. L’Éthiopien peine à en saisir le sens. Philippe monte sur son char et lui explique l’Évangile en précisant que ce passage parle de Jésus. L’Éthiopien croit et lorsqu’il passe près d’un point d’eau, il dit qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? Philippe le baptisa sur le champ et l’Éthiopien repart rempli de joie en portant l’Évangile à son retour en Afrique.

Avant que Pierre ne prêche à Corneille, le centurion romain, avant que Paul ne commence ses voyages missionnaires en Europe, un africain entend l’Évangile, l’accepte et le rapporte sur son continent. Le christianisme est arrivé en Afrique au premier siècle, pratiquement en même temps qu’il se répandait au proche Orient. L’Afrique n’a pas reçu le christianisme comme un cadeau de colonisateur européen des siècles plus tard. L’Afrique était chrétienne dès le début et l’histoire le confirme.

L’Église copte d’Égypte fait remonter ses origines au premier siècle spécifiquement à Marc l’évangéliste. Il y avait des communautés chrétiennes florissantes en Afrique du Nord, Égypte, Libye, et Éthiopie bien avant que le christianisme ne s’établisse fermement en Europe.

Certains des pères de l’Église les plus importants étaient africains. Origène d’Alexandrie, Clément d’Alexandrie, Tertulien de Carthage et le plus célèbre de tous Augustin Dipon dont la théologie a façonné tout le christianisme occidental. Augustin venait d’Afrique du Nord, dans l’actuel Algérie. Selon l’interprétation qu’on fait des descriptions historiques, il avait probablement des traits berbères et bien des berbères anciens avaient la peau sombre. Ainsi, lorsqu’on parle de l’histoire du christianisme, lorsqu’on parle des géants de la théologie qui ont défini la foi, on ne peut pas ignorer que beaucoup d’entre eux étaient africains.

L’idée selon laquelle le christianisme serait intrinsèquement une religion blanche ou européenne est absurde. C’est une distorsion historique et cela m’amène à un autre point crucial. Dans Acte 13: 1, Luc énumère les prophètes et docteurs de l’église d’Antioche. Parmi eux, il mentionne Siméon appelé Niger. Niger est le mot latin pour noir. Cet homme était littéralement connu comme Simon le noir. Il était l’un des dirigeants de l’une des églises les plus importantes du christianisme primitif.

Les personnes noires n’étaient pas seulement membres de l’église, elles en étaient des dirigeants, des prophètes, et des docteurs dès le commencement.

Et si nous allons à l’Apocalypse 7 :9-12, Jean a une vision de l’éternité : « Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. »

Le ciel sera l’endroit le plus divers qui ait jamais existé. Et les personnes noires, les africains, les descendants de Cham seront là. Suivez la vidéo.

Dans cette vidéo, J.J. Benitez dévoile neuf faits surprenants sur la présence et le rôle des personnes noires dans la Bible, depuis la création jusqu’à l’Église primitive. Une enquête bíblico-historique qui démonte l’image « blanchie » du christianisme et restaure la place centrale de l’Afrique dans le plan de Dieu.