C’est vrai, dans un Etat de droit, chacun est libre de choisir son camp. Mais ici, nous dénonçons l’hypocrisie.
Voilà un monsieur qui, avant l’avènement du Régime actuellement au Pouvoir, s’affichait aux côtés de quelques grandes figures de l’Opposition à la fois pour donner l’impression que son organe de presse était pour tous, et pour gagner la confiance du peuple congolais, lequel aspirait à un changement profond de gouvernance politique dans le pays. Son émission « Babola » le présentant comme le défenseur des marginalisés de la République, conforta cette impression et le servit positivement.
En effet, il fut perçu comme le chantre des victimes du Régime Kabila, surtout qu’il se fit photographier en tenue de prisonnier, se faisant ainsi passer pour victime du Régime oppresseur de Kabila. Aujourd’hui, avec le recul du temps, les Congolais viennent de comprendre que Monsieur Nembalemba est un kabiliste-mobutiste d’idéologie, vivant du Régime kabiliste, grâce auquel il a eu comme récompense quatre nominations au Parlement : lui-même et sa belle-fille à l’Assemblée Nationale, son fils er sa fille à l’Assemblée Provinciale de Kinshasa. Utilisés comme des « dindons de la farce », les Congolais viennent aussi de comprendre que tout ce qui compte pour l’honorable Nembalemba, c’est l’argent et son immunité parlementaire, censée protéger sa personne et ses biens contre d’éventuelles poursuites judiciaires.
Oh ! « dis-moi qui tu hantes, dit l’adage, et je te dirai qui tu es ». Se croyant plus intelligent que ceux qui dirigent le pays, et se croyant devenu le plus grand leader d’opinion, il profite de sa chaîne de télévision pour invectiver la Justice, présentée comme ne jouant pas son rôle, lorsqu’elle s’attaque à ses amis. Et lui, ivre de gloire pour l’audience qu’a sa chaîne auprès des « dindons de la farce », il dicte aux organes de la Justice les décisions qu’ils doivent prendre, et les apostrophe en des termes injurieux tout en se défendant de le faire, quand ils ne suivent pas ses conseils ou les délais qu’il leur fixe.
Tout récemment, il a traité de tous les noms le Premier Président de la Cour de Cassation pour avoir « osé », dans sa mercuriale de la rentrée judiciaire 2020-2021, s’attaquer au privilège de l’immunité dont jouissent certains délinquants au Parlement ou au Gouvernement, empêchant la Justice du droit de poursuite, favorisant l’impunité et la complicité des parlementaires par abstention. Pour lui, Kamerhe est innocent, la Justice lui fait un mauvais procès. Pour lui, Jammal doit être libéré, peu importe qu’il ait considéré la R.D Congo comme sa cour de récréation.
Voilà le vrai visage de Nembalemba, à qui on peut opposer l’adage : « Qui se ressemble, s’assemble ».
Ce que Nembalemba semble ignorer est que son conservatisme idéologique d’intérêts et l’ivresse de la gloire de parvenu finiront, tôt ou tard, par le détruire socialement et politiquement.
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