À l’allure où vont les choses, le recensement ne sera pas possible en république démocratique du Congo

Nous voulons voir la mission qu’on a confié à l’ONIP aboutir sans tarder. C’est à ce titre que nous voulons apporter quelques suggestions.

Pour commencer, nous voulons confirmer que le recensement est nécessaire pour la RDC. Il permettra d’établir la cartographie du capital humain de la république démocratique du Congo. Cette cartographie est très utile pour faire des prévisions d’investissements et de développement dans le pays. C’est avec ça qu’on pourra se faire une idée sur la réussite d’un projet d’entreprise en république démocratique du Congo. 

Lors de son interview en lingala dans l’émission « LE DÉBAT SPÉCIAL RECENSEMENT » diffusée le 11 mars 2021, sur Top Congo FM, le directeur général de l’ONIP a affirmé vouloir installer une représentation de l’ONIP sur toute l’étendue du territoire national. Cette ambition est quelque peu monumentale dans l’état actuel du pays, qui n’a pas beaucoup de ressources financières. Par ailleurs, l’agent local de l’ONIP n’aura pas grand-chose à faire à longueur de journée en dehors de ces deux activités suivantes :

1. Enregistrer la naissance des bébés et enregistrer les noms des personnes décédées dans la base de données. 
2. Octroyer une carte d’identité.

Ces sons les deux exemples qu’a donné le directeur Richard Ilunga pour démontrer la pertinence d’avoir un bureau local de l’Office National d’Identification de la Population sur toute l’étendue de la RD Congo.

Le segment de l’interview qui nous intéresse commence à partir de la 35ᵉ minute 56 secondes.

Question du journaliste Christian Lusakweno. De quoi dispose l’ONIP pona ko sala?

Réponse de Richard Ilunga Ntumba directeur général de l’ONIP.

Pona kosala mosala ONIP azali ko disposer pratiquement na eloko te, parce que tozo dépendre na ministère ya budget qui prend en charge exactement 98 personnes membres ya ONIP, un point c’est tout.

Question du journaliste Thierry Kabundi. Donc baza ko futa bino kaka? 

Richard Ilunga Ntumba directeur général de l’ONIP.

Donc, misala tozali ko sala, tozali ko sala misala oyo ezali ko permettre biso to banda nanu balamoko recensement te po wana ezo senga mbongo ebele.

Question de Thierry Kabundi à la 37ème minute 48 secondes. Juste un petit détail … Tango yo ozui ba fonctions, olobi bo lali te mais est-ce que o relancer lisolo wana ya ba entreprise oyo déjà ba ndimaki ko sunga mboka <<financer recensement>> Huawei na ZTS olobi Huawei nde azalaki na faveur, est-ce que bo relancer bango, yango wana ebimisaki budget oyo yo olobaki ya 350 million $ oyo Vice-ministre ya plan awuti ko contredire lobi? 

Richard Ilunga Ntumba directeur général de l’ONIP.

D’abord Vice-ministre à contredire te.

Thierry Kabundi. Yo olobaki 350$ million, ye alobi 100$ million.

Richard Ilunga Ntumba directeur général de l’ONIP. 

Non, non d’abord Vice-ministre à contredire te … tozo sala na bango eloko moko te, il faut ezala clair … Eza très important na banda wana po otuni eloko oyo eza ya motuya. Biso recensement oyo tozo sala ba bengaka yango recensement administratif. Biso tozali ko dépendre na ndenge même déja ya ba attribution na ministère ya intérieur et sécurité. 

Ministre ya plan azali na ba structure na ye notamment institut national ya statistique, na bureau central ya recensement.

Recensement bango bazo sala ba bengaka yango recensement scientifique.

Thierry Kabundi. La différence c’est quoi?

Richard Ilunga Ntumba directeur général de l’ONIP. 

Différence monene ezali nayebisaki yo likambo wana ya systématique. Différence ezali … oyo ya bango recensement, objectif nango ezali surtout pona ko planifier, programmer ndenge nini ko prévoir development ya mboka. Ezali pona ko pesa ba agrégat ya minene ya statistique pona ko permettre par exemple, ko loba que place l’heure tokomi na mboka wana ba ndaku ezalaki mingi te, bantu baza mingi il faut ko tongela bango ndaku. Ou bien tomoni que bana mike baza mingi, bana oyo baza 6 à 12 ans il faut ko tongela bango ba école, nde oyo ya bango. 

Biso ezali ko yeba population na sens que moko na moko akoti na kati ya fichier, c’est à dire akoti na kati ya … toko benga yango neti mobonda to zungu oyo biso tokosala, nde oyo ya biso mosala. 

Ezali eloko ya ndenge moko te, et puis biso tozali ko kende esika te po tolongua après, biso tozali ko kende pona to kangama na administration local place ezali. Biso tozo kende pona kotikala. Parce que, jour tozo silisa, soki muana abotomi il faut akota pe na ONIP, soki mutu akufi il faut to sala… Biso tozo kende pona kotikala bisika tozo kende, ezali structure ya libela ya mboka. 

Donc, ezali différence monene, il faut pas bantu bazala na kati ya confusion. Biso toye pona koyeba moto moko moko, to tali ye biographie na ye, et puis to tali ye biographie naye, tozui biloko biométrique. Eza lisusu eloko nako yebisa yo le recensement scientifique basalaka ba biloko ya biométrie te, na 1984 basalaki 1er recensement général de la population et de l’habitat. Ezalaki biométrie te. D’ailleurs dans tous les pays du monde ezalaka na recensement moko ba bengaka presque anonyme, ozo comprendre. 

Bako ya kaka balobi que to kuti bantu baza boye, eh eh Thierry Kabundi, ndaku na ye aza na chambres misatu, bako tuna nionso wana, est-ce que oza na chambre boni, est-ce que oza na voiture, bana ba tangaka? 

Bango bazalaka na a peu pres 50 questions oyo bakoki ko tuna, batie yango bakotisi. Biso ezali oyo ba bengaka recensement administratif. (Fin de l’interview).

À l’allure où vont les choses, nous estimons qu’il faille que l’ONIP fasse les choses par étapes. Le président de la république Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi fournit beaucoup d’efforts pour relever la RD Congo qu’il a trouvé à genoux. Chacun de nous doit mettre la main à la pâte pour aider le gouvernement du président Felix Tshisekedi en donnant des solutions appropriées aux problèmes que traverse la RDC pour apporter le changement que nous attendons tous. S’il y a des solutions qui peuvent nous permettre de faire des exploits malgré nos maigres moyens financiers, nous serons l’exemple du monde entier. Faire des économies est la qualité d’un bon gestionnaire (dépenser selon les moyens que nous pouvons rassembler).

Nous saluons la volonté du directeur Richard Ilunga Ntumba d’établir la biographie de chaque citoyen, ça nous évitera la fraude et les dédoublements des citoyens. Pour consolider le fichier national, nous estimons que cela nécessite premièrement la juxtaposition des informations contenu dans la base des données des services existant que l’Office National d’Identification de la Population peut obtenir auprès des ministères, de la CENI, de la DGI, de la DGRK, de la DGM, des gouvernements provinciaux, des communes et autres services de l’État.

Ceci pourra constituer les prémices de la base de données de l’ONIP. Nous nous demandons comment peut-on espérer combattre la tricherie en se basant seulement sur la base de données qui sera effectué par l’ONIP, sans faire la collision des informations disponibles dans les différents services de l’État.

Si quelqu’un donne un renseignement tout à fait différent de ce qu’il avait donné à la CENI (la Commission Électoral National Indépendante) ou à son employeur par exemple l’État Congolais, comment l’ONIP pourra dénicher les fraudeurs ? Comment peut-on écarter les doublons et donner un numéro unique à chaque Congolais à l’instar du numéro de la sécurité social (sécu) en France si on ne fait rien pour consolider le fichier national ? Il faudra faire la synthèse de ces informations pour voir clair dans le fichier national.

Par ailleurs, pour obtenir « le numéro de sécu » il suffit d’être né en France, d’avoir un travail en France ou simplement d’y habiter de façon stable et régulière. 

L’ONIP ne peut pas rendre caduque les autres formes d’identité que nous utilisons déjà comme le certificat de naissance, le certificat de mariage, le passeport et la carte de travail. Cependant, il l’ONIP vient en appui pour les rendre infaillible. Si tel est le cas cela va coûter trop cher au trésor public.

Le directeur Richard Ilunga a parlé de la biographie des Congolais, nous soulignons ici qu’une partie de cette biographie se trouve au ministère de l’EPSP, au ministère des Affaires étrangères qui est l’organe qui vend le passeport, au ministère du Travail, à la fonction publique, à la DGM, etc.

Au sortir de cette interview, j’aurai aimé savoir à quel niveau se trouve l’avancement ou le toilettage du fichier national en se référant aux informations contenu dans les agences et services de l’État Congolais comme la CENI, les ministères, les Communes, les Écoles et Universités, la SONAS, le CADASTRE, la CONADEP (commission nationale de délivrance des permis de conduire), etc.

En France, le recensement national a lieu une fois tous les 5 ans, en Grande-Bretagne on le fait une fois tous les 10 ans ; à entendre le directeur de l’ONIP, en République démocratique du Congo le recensement national aura lieu tous les jours ouvrables, du lundi au vendredi.

Par ailleurs, nous sommes d’avis que la création d’un numéro unique de sécurité social est très bonne.

À la 37ᵉ minute 42 secondes, il a dit qu’il compte engager 40 000 agents. Nous aimerions aussi savoir combien de bureau compte-t-il établir sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo et combien d’agents y seront affectés ; enfin que feront-ils exactement au jour le jour , ou quelle sera la charge du travail à effectuer quotidiennement ?

Serait-ce seulement pour enregistrer les naissances et les décès  et délivrer les cartes d’identité ? Dans ce cas, pourquoi ne pas interroger les hôpitaux, les sages-femmes, les cimetières et les pompes funèbres qui font déjà ce travail ? 

Est-ce que l’ONIP peut obliger une famille à se présenter dans l’un de ses bureaux pour faire enregistrer un membre de la famille décédé, comment peut-il y arriver ? L’ONIP peut y arriver seulement en travaillant en synergie avec tous les services de l’État, avec les hôpitaux et les cimetières, avec les petites et moyennes entreprises, avec les écoles, les marchés et tout ce qui touche à l’administration du territoire municipal.

Peut-être qu’il serait juste nécessaire d’obliger les gens à se faire enregistrer sur la liste de l’ONIP pour jouir de certain droit dans notre pays, par exemple pour pouvoir accéder à l’éducation, pour être eligible, pour pouvoir accéder à un logement et trouver du travail. 

L’ONIP peut déléguer une partie du travail à tous les services existant et aux écoles, c’est la solution que nous préconisons.

Avec une moyenne de 6 personnes par famille (2 parents + 4 enfants), si l’ONIP distribue le formulaire aux élèves il pourra atteindre près de 90 millions de Congolais.

Lorsque les élèves en dernière année secondaire veulent prendre part aux épreuves de fin d’études (Examen d’État) ils doivent s’enregistrer sur la liste qui sera envoyée à l’EPSP; l’ONIP peut leur demander aussi de remplir son formulaire en même temps pour pouvoir obtenir leurs cartes d’identité (puisqu’ils sont maintenant adultes).

Le système éducatif Congolais compte 14.837.771 d’élèves et d’étudiants, presque 15 millions de Congolais qui vont à l’école.

(Chiffre de l’année académique 2009/2010. Lire à la page 8 du PDF ci-dessous).

À l’instar de l’EPSP qui imprime les cahiers des examens d’État dans ses bureaux, nous suggérons que le gouvernement donne les moyens à l’ONIP pour acheter le matériel nécessaire pour imprimer des formulaires qui seront distribués à tous les élèves sans distinctions sur toute l’étendue du territoire national, même aux bambins à la maternelle. 

L’ONIP veut connaitre la biographie des Congolais ; il ne serait pas évident d’enregistrer toutes ces informations en quelques minutes seulement dans le centre d’enregistrement ou le bureau de l’ONIP (comme ce fut le cas à la CENI).

L’ONIP doit faire le porte à porte.

Il serait judicieux de donner le temps aux gens ; qu’on leur donner la possibilité de remplir le formulaires à la maison la où ils gardent leur documents precieux et important pour établir leur biographies [diplômes, certificat de naissance etc …].

En fin de compte, l’ONIP aura à faire le porte à porte, c’est en ce moment là qu’il pourra faire son contrôle sur base des informations déjà en sa possession.

Voici le specimen du formulaire pour le recensement en France.

VOICI UN EXEMPLE POUR ENLEVER LES DOUBLONS DANS EXCEL OU UNE BASE DES DONNÉES.

INTERVIEW DE RICHARD ILUNGA LE DIRECTEUR DE L’OFFICE NATIONAL D’IDENTIFICATION DE LA POPULATION.